Utilisation pédagogique des lieux d’enseignement extérieur
Intérêt pédagogique
L’utilisation de l’environnement extérieur comme lieu d’apprentissage est une tendance observée depuis quelques décennies dans les universités québécoises et canadiennes. Fort connus en milieu préscolaire et scolaire, les bienfaits ont d’ailleurs été réaffirmés récemment dans une étude conjointe réalisée par l’Association québécoise des centres de la petite enfance et des chercheurs de l’Université Laval (2021). Cette tendance s’est vue confirmée en milieu postsecondaire pendant et à la suite de la pandémie. De plus en plus d’institutions offrent à leurs communautés étudiante et enseignante, la possibilité d’utiliser et de mobiliser les espaces extérieurs pour des temps de travail, d’échanges ou de rencontres, notamment par l’aménagement de lieux d’études et de classes extérieures (DGESIP, 2015). Lorsque qu’adéquatement planifiées et pédagogiquement porteuses de sens, les séances d’enseignement-apprentissage réalisées en plein air améliorent l’expérience universitaire., tant pour la communauté étudiante que pour les personnes enseignantes.
Recherche
La pratique liée aux enseignements extérieurs, à l’utilisation de classes vertes et à la considération de la nature comme objet d’apprentissage offre des perspectives de recherches fort stimulantes. Ces champs d’études ont d’ailleurs connu un essor important depuis les années 1980, notamment dans la littérature scientifique américaine, européenne et australienne. Au Québec, de nombreuses recherches s’effectuent sur la question depuis une vingtaine d’années (Sauvé, 1997). Des chaires de recherche plus ou moins récentes ont vu le jour au Québec, par exemple :
Le Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et l'écocitoyenneté de l’UQAM , dont le professeur Carlo Prévil de l’UQAT est un chercheur associé.
Le Laboratoire en éducation par la nature et le territoire apprenant de l’UQTR
La Chaire en éducation à l’environnement et au développement de l’UQAR
La Chaire de recherche sur l'éducation en plein air de l’Université de Sherbrooke
À ce titre, certains professeurs et chargés de cours de l’UQAT, notamment en science de l’éducation, en travail social et en développement humain et social, s’intéressent aux multiples facettes de l’intervention par la nature, et ce, dans leurs projets de recherche comme dans leur pratique pédagogique. La classe extérieure peut ainsi être considérée comme à double vocation, tant pédagogique que pour la recherche.
L’UQAT et les Premiers Peuples
Une pédagogie nature, par la nature, en nature ou par l’environnement, selon les dénominations utilisées, peuvent faire écho, supporter et amplifier les principes de la pédagogie du lieu et des pédagogies autochtones. Les lieux d’enseignement extérieurs reflètent la volonté institutionnelle de favoriser les apprentissages, la réconciliation, les échanges et les savoirs des Premiers Peuples. En effet, ces lieux d’enseignement, et la réappropriation de la nature sous-jacente, peuvent devenir des endroits très propices à la médiation interculturelle. Elle visera ainsi à contribuer au développement des compétences des étudiants autochtones et allochtones. Concrètement, les classes extérieures pourront aussi servir à la mise en place d’apprentissages expérientiels en lien avec les savoirs autochtones.
A titre d’exemple, en septembre 2024, la Grande marche Mamu Nikantetau, en présence du Docteur Stanley Vollant, a tenu une activité rassembleuse au lieu extérieur d’enseignement, de partage et de réconciliation du campus de Val-d’Or.
Bienfaits des classes extérieures
Plusieurs études et recherches ont démontré les effets bénéfiques d’une utilisation stratégique des lieux d’enseignement extérieur, notamment : Ayotte-Beaudet, 2023; Becker et al., 2017; Sauvé, 2019; Gladwell et al., 2013; Kuo et al., 2018; MESS, 2017.
Voici une liste non exhaustive de bienfaits potentiels, tant pour les étudiantes et étudiants, que pour les personnes enseignantes.
Bienfaits pédagogiques
L’enseignement extérieur permet entre autres :
d’obtenir des apprentissages plus concrets (côtoyer l’environnement permet de mettre en pratique plus rapidement certaines notions théoriques);
de développer des situations d’apprentissage variées et une meilleure rétention de ces apprentissages;
de recourir à une pédagogie plus active (organiser des activités de coopération et de communication entre les personnes étudiantes);
de varier les approches pédagogiques (coopérative, expérientielle, par problème, par projet, communautaire);
d’explorer l’enseignement-apprentissage avec un moindre recours aux divers appareils technologiques;
de s’introduire aux pédagogiques autochtones;
de glisser du paradigme de l’enseignement vers celui de l’apprentissage.
Bienfaits socio-cognitifs et physiques
L’enseignement extérieur permet :
de renforcer le développement d’aptitudes sociales, les liens interpersonnels et les collaborations interprofessionnelles;
d’obtenir une meilleure concentration et une plus grande motivation;
de constater une amélioration générale de l’humeur et une diminution du stress et des symptômes de la dépression;
d’améliorer la concentration;
d’augmenter les activités physiques légères (Ayotte-Beaudet, 2023)
d’atténuer les symptômes associés au TDA/H;
de favoriser une régulation du sommeil;
de prévenir la myopie;
de développer une dimension écocitoyenne dans la formation offerte aux personnes étudiantes;
de noter une diminution des impacts négatifs du « syndrome du déficit-nature » (pertes de repères résultant d’une sous-fréquentation des espaces naturels, utilisation réduite des cinq sens et développement d’un manque de concentration) (MEES, 2017);
d’augmenter la réussite scolaire en général.
Contexte d’utilisation
Par où commencer en vue d’enseignement à l’extérieur ?
Il importe de se rappeler qu’enseigner en extérieur; ce n’est pas une réplique des enseignements dispensés en classe. L’enseignement en extérieur servira des finalités distinctes, s’appréhendera distinctement et se pilotera sous des modalités différentes.
1. Alignement pédagogique
La première étape consiste indéniablement à identifier les objectifs, dans vos cours respectifs, qui sont susceptibles d'être explorés ou atteints lors d’activités pédagogiques en nature. À ces objectifs pourront alors être associées des activités pédagogiques pertinentes.
L’utilisation des lieux d’enseignement extérieur nécessite une intention, une planification et une réflexion approfondies. Certaines activités pédagogiques en particulier sont plus propices en nature. Il importera évidemment, que ces activités soient alignées avec le contenu de votre cours.
L’enseignement magistral, le travail collaboratif (études de cas, approche par problème, plénières, etc.), les activités nécessitant de la mobilité (jeux de rôle, présentation orale, rallye, etc.), les activités en face à face (discussions, débats, prises de parole, etc.), l’utilisation de la nature comme objet d’apprentissage sont autant d’exemples intéressants d’activités pédagogiques pouvant être réalisées à l’extérieur.
2. Détermination et exploration du lieu extérieur
Les lieux d’enseignement extérieur peuvent être entrevus comme un complément, une extension à la salle de classe intérieure.
Ainsi, pour toute utilisation d’un lieu extérieur d’enseignement, un local de classe intérieur à proximité doit être réservé et à disposition.
Les lieux d’utilisation extérieure peuvent être formels ou informels.
Emplacement formel
Au Campus de Val-d’Or, par exemple, Tesabidan - un lieu extérieur d’enseignement, de partage et de réconciliation est à disposition.
Il s’agit d’un lieu formel et réfléchi pour l’enseignement.
Il s’agit ainsi d’un local de classe en soi qui doit être réservé en écrivant à l’adresse suivante : locauxvd@uqat.ca. Votre demande devra spécifier la date, l’heure, la durée et le sigle de votre cours.
Pour le moment, c’est le seul lieu formel d’enseignement extérieur dans l’ensemble des centres et campus de l’UQAT.
Pour en apprendre davantage sur la démarche d’aménagement du lieu extérieur d’enseignement, de partage et de réconciliation de Val-d’Or, consulter la page suivante et la présentation
https://youtu.be/kNlNoNSYDa8
Détails du lieu extérieur d’enseignement, de partage et de réconciliation de Val-d’Or: Fiche technopédagogique lieu d'enseignement extérieur
Emplacements informels
Ceci étant, d’autres lieux, dans les centres et campus, peuvent être tout à fait adaptés à une séance ou une courte période en extérieur avec vos étudiantes et étudiants.
Selon la nature des activités pédagogiques envisagées, des emplacements verts, avec ou sans bancs de parc, ombragés ou couverts peuvent servir les finalités pédagogiques visées.
Une marche pédagogique, par exemple, ne nécessite pas d’aménagement de mobilier en particulier.
Les centres et campus de l’UQAT offrent une vaste possibilités d’exploration.
Que vous utilisiez des endroits formels ou informels, dans tous les cas, visiter et marcher sur les lieux pour en explorer les potentialités est primordial avant d’y tenir une séance de cours.
Lors d’activités réalisées en milieu autochtone ou à l’occasion de cours traitant des réalités et des perspectives autochtones, l’accompagnement par des aîné-e-s et/ou des détentrices/détenteurs de savoirs est grandement suggéré.
3. Considérations logistiques
Il importe de prendre en compte les considérations matérielles et physiques de l’enseignement en extérieur.
Quel matériel sera nécessaire à la bonne réalisation des activités ? Les étudiant.e.s auront-ils à prendre des notes ? Si oui, comment ? (Cahier de notes ? Planchettes ?). Des éléments visuels sont-ils à présenter ? (Tableau blanc ? Photocopies ?)
L’emplacement extérieur est-il accessibles pour les personnes à mobilité réduite ?
Que faire en cas de température inadéquate ?
Quel temps de déplacement est à prévoir ?
Quels sont les mécanismes de communication avec les étudiantes et étudiants en extérieur ?
Ce ne sont que quelques exemples de questions à anticiper.
4. Préparation du groupe-classe
Démystifier et expliciter avec vos étudiant.e.s ce qu’impliqueront les enseignements-apprentissages en nature est essentiel. Vous aurez certainement, également, à les rassurer dans un premier temps. Les étapes de préparation aux activités en nature sont non négligeables et essentielles au bon déroulement. Les règles et attentes doivent claires et connues de toutes et tous.
À ce titre, l’utilisation d’un pense-bête peut s’avérer utile.
🗒️ Pense-bête pour vous et vos étudiant·e·s
Crème solaire
Lunettes solaires
Casquette ou chapeau
Imperméable
Produit insectifuge
Veste, manteau ou foulard chaud
Se munir potentiellement d’une couverture usée ou d’un tapis pour s’asseoir au sol (pelouse, terre, etc.).
Comme les prises électriques ne sont pas présentes partout en extérieur, prévoir une charge complète de votre pile d’ordinateur (si vous désirez utiliser votre ordinateur ou en permettre l’utilisation pour vos étudiant.e.s), de votre tablette et/ou de votre téléphone cellulaire.
Se munir d’un cahier de notes papier, de feuilles de notes et de crayons.
Prévoir un sac imperméable pour protéger vos appareils électroniques en cas de pluie et pour le transport de votre matériel et vêtement.
Bouteille d’eau et collation légère ou sucrée selon les besoins alimentaires.
Crayon effaçable pour tableau blanc.
❎ Enjeux potentiels
Malgré une planification adéquate et les bienfaits susmentionnés, il est indéniable que l’enseignement extérieur comporte son lot de défis potentiels, que des impondérables surviendront et que des ajustements seront nécessaires.
Conditions météorologiques. Le premier élément préoccupant est certes lié à la température et à la météo. Il importe de se vêtir en conséquence tant pour les averses soudaines, les températures plus fraîches que pour le soleil frappant. Un local de classe adjacent ou à proximité doit toujours être prévu.
Sonorité. Le son ambiant peut être un enjeu en enseignement extérieur. En effet, le vent, les passants, les bruits parasitaires peuvent affecter la bonne communication et les échanges. Il importe d’en tenir compte lors de l'élaboration de vos activités. D’un autre côté, afin de répondre initialement à cet enjeu potentiel, une proximité intéressante peut se former avec le groupe-classe, créant un climat favorable à l’apprentissage. Pour une personne étudiante présentant des difficultés auditives, il importe d'être particulièrement attentif à l’environnement choisi.
Dispositifs d’enseignement. Les dispositifs technologiques d’enseignement en extérieur sont restreints, sinon absents. Il importe de repenser cette séance de cours différemment. Tenter de reproduire une séance magistrale en classe est une erreur fréquente.
Concentration des étudiantes et étudiants. Des étudiantes et étudiants plus ou moins bien préparés aux activités en nature et des activités pédagogiques et finalités imprécises pourraient entraîner une déconcentration de la part de votre groupe-classe, créant ainsi l’effet inverse que celui souhaité.
Quelques exemples concrets à l’UQAT
Plusieurs professeur.e.s et chargé.e.s de cours expérimentent déjà l’enseignement extérieur au sein de notre institution. Voici quelques exemples.
La professeure Marjorie Lavoie, de l'École en art-thérapie, est une adepte de l’enseignement en nature. Tant au campus de Montréal que celui de Val-d’Or, par exemple dans le cadre d'écoles d'été, la professeure convie ses étudiant.e.s dans les parcs adjacents ou dans la cour intérieure afin de créer ou d’analyser des oeuvres, de réaliser des travaux d'équipe, de prendre part à des exposés, des échanges et des discussions.
Le professeur Carlo Prévil, en compagnie de ses assistant.e.s d’enseignement, de l’UER des sciences de l'éducation, effectue de nombreuses sorties en nature avec ses étudiant.e.s dans le cadre de cours en géographie. Que ce soit à l’occasion de parcours urbain à la découverte du territoire de la ville de Rouyn-Noranda ou encore directement derrière le campus principal pour effectuer du « travail terrain » en géographie physique, le professeur Prévil utilise à bon escient l’espace environnant.
Le professeur Stéphane Grenier, de l'École de travail social, utilise fréquemment divers lieux d’enseignement extérieur directement sur les campus abitibiens dans divers cours. Il a également co-construit et tenu l’entièreté d’un cours dans la communauté Anishnabe de Lac Simon, en bonne partie en nature. Lors de ces co-enseignements, plusieurs activités pédagogiques furent réalisées, dont : exploration de différents lieux du territoire de la communauté Anishnabe, marches pédagogiques, cercles de paroles, activités expérientielles (sapinage, création de bâtons de marche, tente de sudation).
Informations complémentaires à cet effet :
Grenier, S., Pourcelot, H., Richard, B. P., Cheezo, A., & Papatie, É. Chapitre 6 Enseigner le travail social des groupes en s’appuyant sur une pédagogie autochtone du lieu. Regards diversifiés sur l’éducation autochtone, 149.
La professeure Marie-Hélène Poulin, de l'École de psychoéducation, a orchestré des cours de séminaire de maîtrise en extérieur au Campus de Rouyn-Noranda durant le contexte pandémique. Ses étudiant.e.s et elle ont exploré différents lieux informels au campus : le toit vert adjacent à l’Atrium, l’espace couvert derrière le Bistrot, l’espace commun près du jardin collectif. Plusieurs activités pédagogiques furent également mises de l’avant : enregistrements magistraux préalables à visionner par les étudiant.e.s (avant les cours), ateliers, marches pédagogiques, groupes de co-développement et pédagogie active. De nombreux bienfaits et avantages furent observés par la professeure, à savoir : le sentiment d’appartenance aux lieux, la cohésion du groupe, l’amélioration des relations humaines et le développement de la pensée critique, de la réflexion, favorisée en extérieur.
Pour informations complémentaires, il peut intéressant de visionner cet enregistrement de la professeure Poulin : https://uqat.ca.panopto.com/Panopto/Pages/Viewer.aspx?id=6241a77e-ba95-4d1e-8420-ad8600eae755&start=0
Liste de références
Webinaire intéressant
Ayotte-Beaudet, J-P. (4 mars 2023). L'éducation en plein air dans l’enseignement supérieur, des milieux pour ancrer les apprentissages. Webinaire du GRIIP. https://pedagogie.uquebec.ca/webinaires/leducation-en-plein-air-dans-lenseignement-superieur-des-milieux-pour-ancrer-les
Association québécoise des centres de la petite enfance. (2021). Cadre de référence. L'éducation par la nature en service de garde éducaitf à l’enfance. https://www.aqcpe.com/projets/alex/
Ayotte-Beaudet, J.-P., Beaudry, M.-C., Bisaillon, V. et Cordeau, P. (2020). Classes extérieures dans l’enseignement supérieur en contexte de COVID-19 au Canada, Guide pour appuyer les directions lors des premières étapes d’implantation. Université de Sherbrooke. Récupéré de http://hdl.handle.net/11143/17164
Becker, C., Lauterbach, G., Spengler, S., Dettweiler, U., & Mess, F. (2017). Effects of regular classes in outdoor education settings: A systematic review on students’ learning, social and health dimensions. International journal of environmental research and public health, 14(5), 485.
Campeau, D. (2021). Pédagogie autochtone et pédagogie du lieu: proposition d’un modèle d’enseignement autochtonisé. Éducation et francophonie, 49(1), 52-70.
Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP). (2015). Campus d’avenir. Concevoir des espaces de formation à l’heure du numérique. Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Gladwell, V. F., Brown, D. K., Wood, C., Sandercock, G. R., & Barton, J. L. (2013). The great outdoors: how a green exercise environment can benefit all. Extreme physiology & medicine, 2(1), 1-7.
Kuo, M., Browning, M. H., Sachdeva, S., Lee, K., & Westphal, L. (2018). Might school performance grow on trees? Examining the link between “greenness” and academic achievement in urban, high-poverty schools. Frontiers in psychology, 9.
Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur. (2017). Au Québec, on bouge en plein air! : avis sur le plein air. Récupéré à : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3282601ER
Sauvé, L. (1997). L’approche critique en éducation relative à l’environnement : origines théoriques et applications à la formation des enseignants. Revue des sciences de l’éducation, 23(1), 169-87. https://doi.org/10.7202/031912ar.
Sauvé, L. (dir.). (2019). Mobiliser les acteurs de changement – Stratégie québécoise d’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté : défis, visions et pistes d’actions. Montréal : Les Éditions du Centr’ERE. Récupéré de http://www.coalition-education-environnement-ecocitoyennete.org/
UQAT (2015). Plan de développement 2015-2020. Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Récupéré de https://www.uqat.ca/telechargements/UQAT_plan_developppement_2015-2020.pdf UQAT.
UQAT (2019). Plan d’action 2019-2024 : L’UQAT et les peuples autochtones. Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Récupéré de https://www.uqat.ca/autochtone/docs/Plan-action-autochtone-version-longue_VF.pdf